Qu’ont donc de commun les transports publics ? Comment ces espaces collectifs nous divisent-ils ?

En prêtant attention aux récits de personnes marginalisées, Gestures in transit formule une invitation à se mettre dans la peau des corps suspects, sexualisés et habituellement infériorisés. La rue, la gare ou encore le métro constituent des lieux où certains groupes se retrouvent invisibilisés et/ou exclus; ces dynamiques et rapports de pouvoir produisent alors de réelles chorégraphies urbaines.

L’atelier consiste en une série d'exercices performatifs et collectifs qui œuvrent entre action et réflexion. Des écouteurs soufflent aux participant·es différentes instructions qui les invitent à réjouer et à réincarner certains vécus. Ces jeu d'écoute et de mouvement ont été développés sur la base de multiples entretiens que Gabriel Fontana et Vivien Tauchmann ont menés avec des femmes(1) et des membres de groupes marginalisés, partageant leur expérience quotidienne dans les bus ou le métro. Reconnaître avec nos corps le vécu de ces personnes là, nous invite à prendre conscience de nos habitus au sein de ces espaces et à les changer.

(1) The term women here includes any human who self-identifies as women.